Le coronavirus : définition
Coronavirus – CoV en abrégé – vient du latin et signifie « virus à couronne » – en rapport avec son apparence.
Les coronavirus sont munis d’une enveloppe virale, leur permettant d’échapper aux défenses immunitaires de l’hôte et conférant de grandes capacités d’infection de la cellule ; de stabilité envers les influences externes ; d’adaptation aux changements de surfaces.
Les virus munis d’une enveloppe virale sont ceux qui représentent un danger de pandémie (HIV, SRAS, grippe, Ebola, virus du Nil occidental) et chez l’homme, les coronavirus ont effectivement été responsables de graves épidémies : Syndrome Respiratoire Aigu sévère (SRAS), Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient (MERS), Covid 19.
Historique du Covid 19
En Décembre 2019, dans la province chinoise de Wuhan, une épidémie inconnue de pneumonies virales a émergé. Un virus, à 96% identique au SARS-Cov-2 ayant été identifié chez des chauves-souris, on suppose que la chauve-souris est, très vraisemblablement, le réservoir initial du virus. Il est également vraisemblable qu’un mammifère ait servi d’intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme : bien qu’il ne soit pas identifié avec certitude le pangolin est suspecté.
La transmission interhumaine est établie, principalement via des gouttelettes respiratoires générées par les éternuements et la toux. Il a été estimé que chaque patient infecte potentiellement (hors mesures de sécurité et prévention) 2 à 3 personnes.
En Janvier 2020, cette épidémie est reconnue comme étant un nouveau coronavirus. Son appellation évolue : 2019-nCoV puis SARS-Cov2. Elle est officiellement annoncée par les autorités sanitaires chinoises et l’Organisation Mondiale de la Santé. L’agent responsable de cette maladie infectieuse respiratoire est appelé COVID-19, COVID signifiant COrona VIrus Disease.
Fin Janvier – début Février, la situation épidémique évolue au niveau mondial : Corée du Sud, Japon, Singapour, Iran, Italie. Fin Février, elle atteint son pic en Chine et, à partir de là, le nombre de cas confirmés commence à décroître, selon le principe de la loi normale ou courbe de Gauss.
Début Mars 2020, tous les pays de l’Union Européenne sont concernés par le COVID-19. Le lendemain, l’OMS annonce que le COVID-19 peut être qualifié de pandémie. Deux jours plus tard, la France rentre en stade 3.
• Le 16 Mars, l’OMS dénombre 165 515 cas confirmés dans le monde.
• Le 26 Mars 2020 à 10h, 462 684 cas de COVID-19 et 20 834 décès sont confirmés dans le monde.
• Le lendemain à 14h, 32 964 cas de COVID-19 et 1 9995 décès sont confirmés en France.
Symptômes du COVID-19
Contrairement à la grippe, l’installation du COVID-19 se fait progressivement, sur plusieurs jours, c’est pourquoi on peut initialement douter d’être atteint(e). D’autant plus que les premiers symptômes sont peu spécifiques : maux de tête, douleurs musculaires, fatigue. La contagiosité débute avec les premiers symptômes voire quelques jours après chez certains sujets. Elle semble plus importante chez les personnes symptomatiques, notamment quand elles toussent.
Si vous présentez ces premiers symptômes, restez chez vous et évitez les contacts avec vos proches, d’autres individus et les personnes vulnérables. Vous pouvez faire une auto-évaluation de la gravité de votre état sur maladiecoronavirus.fr. Vous pouvez aussi bénéficier d’une téléconsultation médicale grâce à la mise en place d’un outil spécifique par Doctolib. Il est inutile de vous déplacez au cabinet de votre médecin sans l’avoir appelé au préalable.
Deux à trois jours après les premiers symptômes, des signes d’encombrement ou de difficultés respiratoires peuvent se manifester. Dans ce cas, les préconisations précédentes sont à appliquer mais vous pouvez également contacter le SAMU (15) qui décidera de la conduite à tenir. Si vous souhaitez bénéficier de plus d’informations, rendez-vous sur Gouvernement.fr.
Sept à huit jours après l’apparition des premiers symptômes, le sujet peut présenter une forte fièvre, de la toux, des douleurs thoraciques et une gêne respiratoire pouvant justifier la réalisation d’un scanner. Le scanner montre, presque toujours, une pneumonie touchant les deux poumons. L’admission à l’hôpital se fait généralement à cette étape.
D’autres signes cliniques ont été décrits, tel que : atteinte du système nerveux central, particulièrement chez les personnes âgées ; pertes brutales du goût ou de l’odorat.
Pour 30% à 60% des sujets infectés, l’infection au COVID-19 peut être asymptomatique. 20% des admissions demeurent à l’hôpital et 5% nécessitent une orientation en réanimation.
Coronavirus VS grippe saisonnière
Le SARS-CoV2 tue, au mieux 0,8% des personnes contaminées (par exemple, entre 0,8 et 0,9% pour la Corée du Sud) soit 8 fois plus de monde que la grippe saisonnière et, au pire, jusqu’à 9% (cas de l’Italie en Mars 2020), soit 80 à 90 fois plus que la grippe saisonnière.
En terme de contagiosité : la capacité d’un virus à se propager est mesuré par un indice appelé le R0. Le R0 défini le nombre de personnes qu’un sujet contaminé est capable de contaminer.
• Pour la grippe saisonnière, le R0 = 1,2. Cela signifie qu’une personne contaminée par la grippe peut contaminer 1,2 personnes ;
• Pour la grippe de 1918-1919, le 1,7 < R0 < 2,2. Cela signifie qu’une personne contaminée pouvait contaminer entre 1,7 et 2,2 personnes ;
• Dans une population qui ne se protège pas, le coronavirus a un 4,7 < R0 < 6,6. Pour l’arrêter, il faut donc des mesures de confinement extrêmes.
Mesures de sécurité, protection et confinement
Les pays adoptent des stratégies différentes face à la montée en puissance du Coronavirus.
La Chine et la Corée ont procédé à des dépistages systématiques et mis en quarantaine les personnes infectées.
La France, l’Italie et l’Espagne n’ont pas eu cette rigueur : le dépistage est ponctuel – faute de moyen et le confinement généralisé à toute la population. Cette politique a sa faiblesse : un sujet contaminé, en confinement à domicile, contaminera sans doute possible ses proches et l’ensemble de son entourage. On assiste donc, dans ces pays, à une augmentation exponentielle des cas de coronavirus.
Enfin, d’autres pays ont opté pour la stratégie visant à laisser le coronavirus se répandre naturellement dans la population, afin que cette dernière soit ensuite parfaitement immunisée (on parle alors d’immunité collective). Cette stratégie est critiquée par de nombreux professionnels de santé pour les raisons suivantes. Le récepteur principal permettant au coronavirus SRAS-Cov2 de s’introduire à l’intérieur des cellules humaines est l’ACE2 (Enzyme de Conversion 2). C’est un des récepteurs dans lequel vient se loger la pointe protéique du coronavirus et qui sert de clé pour pénétrer à l’intérieur de la membrane cellulaire, afin de libérer son ARN et dupliquer les séquences protéiques qui permettra de dupliquer le matériel génétique permettant la propagation du virus. On sait aujourd’hui que les récepteurs ACE2 ne sont pas les seuls qui permettent au SRAS-CoV2 d’entrer dans vos cellules : on en a identifié au minimum 4, qui permettent cette pénétration dans l’organisme, dont :
- Le CD147,
- Le GRP78,
- Le CD209,
- Le CD299.
Ce qui veut dire que :
- À la 1ère exposition au coronavirus, votre organisme développe effectivement une immunité par rapport au récepteur ACE2 ;
- À la 2ème exposition, le système immunitaire bloque l’ACE2 mais le virus rentre via un autre récepteur. Cela entraine :
- Une sur-réaction du système immunitaire, déclenchant une crise de cytokine ;
- Cette crise provoque un dérèglement du système endocrinien et d’une partie du système enzymatique ;
- Qui déclenche une réaction inflammatoire ;
- Entrainant une fibromyalgie, c’est à dire une fibrose dommageable aux tissus touchés provoquant :
- Dans le cadre de l’intestin, des hémorragies digestives,
- Dans le cadre du cœur, de la cavité cardiaque, des arrêts cardiaques.
À l’image de la grippe de 1918 : si la première vague d’infection a tué entre 1% et 5% des populations, la seconde vague d’infection a été particulièrement létale pour l’ensemble des populations. C’est la raison pour laquelle il faut retarder la première infection.
La quarantaine : quel intérêt ?
Le principe de la quarantaine nous vient de nos ancêtres, face à une famille de virus – le coronavirus – qui existe vraisemblablement depuis des millions d’années. Il est fondé sur la sagesse, le bon sens et l’observation. La quarantaine est définie selon l’observation suivante :
• La période d’incubation, en général de 5 à 7 jours, peut aller jusqu’à 20 jours, de façon totalement asymptomatique et jusqu’à l’apparition des premiers symptômes ;
• Après les premiers symptômes ou même si vous êtes asymptomatiques, il faut une dizaine de jours à votre organisme pour créer une immunité ;
• Puis vous restez contagieux jusqu’à 1 ou 2 jours, peut être 4 ou 5 jours auxquels on ajoute une marge de sécurité de 5 jours.
L’ensemble, incluant toutes les marges de sécurité, donne : 20 jours d’incubation + 10 jours d’immunité + 5 jours de contagiosité + 5 jours de sécurité : 40 jours.
La quarantaine empêche le virus de trouver des porteurs sains et donc de continuer sa progression. C’est la seule façon pour maitriser sa disparition.
Quelles mesures en France, pour contrer le SRAS-Cov2 ?
• Distanciation sociale d’un mètre cinquante avec tout interlocuteur ;
• Éviter tout contact avec les personnes à risques (âgées, fragiles) ;
• Fermeture de tous les lieux de regroupements non indispensables ;
• Annulation de toutes les compétitions sportives, clubs de sport, etc. ;
• Respect des gestes barrières :
- Se laver régulièrement les mains régulièrement,
- Tousser ou éternuer dans votre coude ou dans un mouchoir,
- Utiliser des mouchoirs à usage unique,
- Saluer sans serrer la main, sans embrassades.
• Confinement sur l’ensemble du territoire avec interdiction totale des déplacements sauf dans 7 cas :
- Déplacement sur le lieu d’activité professionnelle lorsque le télétravail ne peut pas être mis en place ;
- Déplacement pour acheter des fournitures nécessaires à l’activité professionnel ou de première nécessité ;
- Consultation médicale et/ou soins concernant un patient atteint d’une affection de longue durée ;
- Déplacement pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables ou la garde d’enfants ;
- Déplacement bref, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, lié à l’activité physique individuelle, à la promenade avec les personnes regroupées dans un même domicile, aaux besoins des animaux de compagnie.
- Convocation judiciaire ou administrative ;
- Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.
Seuls les magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureaux de tabac, stations essence restent ouverts. Télécharger votre attestation de déplacement dérogatoire ici.
Existe-t-il un traitement contre le COVID19 ?
Le professeur Didier Raoult, à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille, fonde ses espoirs sur l’hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine, associé à l’azithromycine, un antibiotique. Le professeur affirme que 75% des malades traités avec l’hydroxychloroquine ne sont plus porteurs du virus après 6 jours de traitement.
Une nouvelle étude, sur 80 patients (contre 24 pour la première), confirme – à nouveau – la position du professeur Raoult sur l’hydroxychloroquine. Dans le détail : « Une chute rapide de la charge virale nasopharyngée a été observée, avec 83% de négatif au jour 7 et 93% au jour 8 (…) Cela a permis aux patients de rapidement sortir de quartier hautement contagieux, avec une durée moyenne de séjour de cinq jours (…) Nous estimons que d’autres équipes devraient évaluer d’urgence la rentabilité de cette stratégie thérapeutique, pour à la fois éviter la propagation de la maladie et traiter les patients le plus tôt possible, avant que des complications irréversibles s’installent. »
L’ancien maire de Toulouse et ancien ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy a pris également position en appelant Emmanuel Macron et Olivier Véran à « permettre la prescription de la chloroquine aux malades, avant qu’il ne soit trop tard. »
Sources : Wikipédia ; Organisation Mondiale de la Santé ; Santé Publique France ; Institut Pasteur